Les gestes barrières largement diffusés, afin de freiner la propagation du nouveau coronavirus qui fait ravage dans le monde, sont très peu respectés dans nos marchés, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Ce mardi au marché de Hedzranawoé, elles sont nombreuses, ces vendeuses et vendeurs, à ne pas porter le masque ou bavette. Certaines d’entre elles avaient leur masque au menton, la bouche et le nez non protégés. D’autres n’arrivaient même pas à retrouver le leur. A l’arrivée d’un client, elles l’enlevaient facilement pour mieux présenter leurs produits.
« Je vais m’y habituer, progressivement. Ce n’est pas non plus facile pour nous, de demander chaque fois au client de répéter ce qu’il vient de dire… De plus, ce n’est pas aisé de renouveler chaque jour de masque. Ça risque de nous épuiser financièrement », a laissé entendre Akpé, une revendeuse de condiments.
Pour Assiba (revendeuse de poissons au marché de Bè), il faut plutôt exiger le port de masque aux clients : « Nous, nous restons assises pour vendre, alors que les clients sont debout. Donc c’est à eux de porter les masques, mais nous, nous devons porter des gants ».
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« Moi je préfère celui fait à base de pagne, parce qu’il est plus confortable et rentable. Depuis le début de cette affaire, je dépensais 2.400FCFA par jour, rien que pour les masques. Nous sommes au total 6 à la maison. Mais depuis que j’ai opté pour celui en pagne, pas de problème. J’en ai même acheté deux pour chaque membre de ma famille. Chacun prend soin de son masque et le lave au savon chaque soir, afin de pouvoir l’utiliser le lendemain », a longuement expliqué Vénanvinon.
Pour Valérie (vendeuse de gants et de masques), le besoin existe, mais les clients hésitent.
« C’est depuis la pharmacie que le masque est cher. Je l’ai acheté à 300FCFA l’unité et je le revends à 400FCFA. Les vendeuses savent bien que c’est important, mais ils le trouvent trop cher. Pour moi, c’est une façon de les aider à se protéger. Je suis normalement vendeuse de chaussures. Mais face à cette maladie et la pénurie de masques, je me suis reconvertie ».
Notons que le port de masque fait partie des mesures barrières instaurées par le gouvernement pour limiter les risque de contagion au Covid-19.
Au Togo, 20 cas d’infection au nouveau coronavirus ont été enregistrés. FIN
Ambroisine MEMEDE