Vers les états généraux annoncés de la presse : Le SYNJIT tire la sonnette d’alarme sur la précarité des conditions de vie et de travail des professionnels des organes de presses privées

Pour lancer ses activités prévues dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la presse le 3 mai prochain au Togo, le Syndicat des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT) a rassemblé jeudi à Lomé, une cinquantaine de professionnels des organes de presses privées pour réfléchir et débattre des conditions de travail et de vie des journalistes pour l’indépendance et la viabilité du journalisme, a constaté un journaliste de l’agence Savoir News.

Cette journée de réflexion organisée par le SYNJIT avec le soutien multiforme du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH-Togo) et du PASCRENA (Projet d’Appui de l’Union Européenne à la Société Civile pour la Réconciliation Nationale), a connu la participation de plusieurs personnalités notamment : le Directeur du Cabinet du ministère de la communication M. Koffi Gomez, des représentants des ministres du travail et des droits de l’homme, des représentants du CONAPP (Conseil National des Patrons de Presse), du PPT (Patronat de la Presse Togolaise) et de l’OTM (Observatoire Togolais des Médias).

Pour les organisateurs de cette journée de réflexion, il s’est agi d’attirer l’attention des journalistes employés eux-mêmes, de leurs employeurs et de l’opinion nationale sur l’insécurité que représente la précarité des conditions de travail et de vie des journalistes togolais. Mais surtout sur la nécessité de mobilisation et de collaboration entre syndicat et organisations patronales pour une amélioration de leurs conditions de vie et de travail en vue d’assurer la viabilité, le professionnalisme et la qualité du journalisme au Togo.

Quand on sait que: « la force d’une véritable entreprise de presse dépend en grande partie de ses ressources humaines, l’on ne peut la négliger au risque de ne plus exister. Quels que soient les moyens dont dispose une entreprise de presse, si elle n’embauche pas des journalistes de qualité, risque fort de sombrer », a fait remarquer M. Alphonse Ken Logo secrétaire par intérim du SYNJIT.

Ainsi, « il est évident qu’en dehors des agressions perpétuelles dont nous sommes victimes dans l’exercice de notre profession (…), la première cause d’insécurité des journalistes indépendant du Togo reste la précarité de leurs conditions de vie et de travail. Ce qui prédispose le journaliste à toutes formes de dérives quitte à lui permettre de boucler sa fin de mois », a-t-il ajouté.

Par conséquent, il devient nécessaire voire urgent en attendant les états généraux annoncés par le gouvernement, de réfléchir pour trouver des mécanismes qui permettront aux professionnelles des organes privés d’éviter la rédaction d’articles intéressés, et production d‘émissions souvent tendancieuses dont les contenus ne sont pas toujours conformes aux règles qui régissent la profession journalistique.

« La précarité de l’emploi tel que l’on le voit à ce jour dans notre corporation enlève à la presse, l’ensemble de sa qualité et son objectivité et par ricochet son véritable rôle de quatrième pouvoir. Dans un contexte où la sécurité des journalistes est assurée, les citoyen peuvent accéder facilement à une qualité d’information », souligné M. Logo.

Le Directeur du Cabinet du ministère de la communication a de son côté salué l’initiative du SYNJIT, affirmant que les journalistes ont fait le bon choix en décidant de discuter de leurs conditions de vie et de travail.

« Les conditions de vie du journaliste ou même des patrons de presse ne sont pas très enviables dans nos pays. Dans la recherche de solutions, le gouvernement a annoncé il y a quelques semaines les états généraux de la presse que nous attendons tous, qui permettront donc de trouver les voies et moyens pour répondre à quelques problèmes qui minent cette profession », a-t-il indiqué.

Notons que le SYNJIT est une organisation syndicale créée le 27 août 2011. Il a pour but de protéger et de défendre les intérêts et les droits matériels, sociaux, moraux, d’ordre professionnel tant collectif qu’individuel de ses membres, conformément aux dispositions de ses statuts et en fonction de l’évolution de l’exercice de la profession de journaliste au Togo et dans le monde. FIN

En Photo: Les responsables du Synjit, lors de la rencontre

Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)

Savoir News, La Maison de L’INFO

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