Une journée de réflexion sur le renforcement des soins palliatifs dans le système de santé au Togo a été organisée ce mardi à Lomé, initiative du Programme National de Lutte contre les Maladies Non Transmissibles, a constaté une journaliste de Savoir News.
La cérémonie d’ouverture de cette rencontre d’échange a été présidée par Dr Akpedze Nomenyo Directrice générale adjointe de la santé, en présence de M. Mamadou Drave qui a représenté l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Togo.
Dr Kokou Agoudavi Coordonnateur du Programme National de Lutte contre les Maladies Non Transmissibles (PNLMNT) et le Professeur Kouassi Beugré Président de l’association palliatif de Côte d’Ivoire ont également pris part à cette cérémonie.
Quelque 20 professionnels de la santé impliqués dans la lutte contre les maladies non transmissibles et les soins palliatifs ont pris part à cette journée de réflexion.
L’OMS définit les soins palliatifs comme une approche permettant d’améliorer la qualité de vie des patients (adultes comme enfants) et de leur famille lorsqu’ils sont confrontés aux problèmes inhérents à une maladie potentiellement mortelle. Ils consistent à prévenir et à soulager la souffrance en identifiant précocement, en évaluant et traitant correctement la douleur et d’autres problèmes qu’ils soient physiques, psychosociologiques ou spirituels.
Il s’agit également de respecter les choix des patients et d’aider leur famille à gérer des problèmes pratiques (y compris à faire face à la perte et au chagrin tout au long de la maladie et en cas de deuil).
« Il est évident que le système de santé du Togo a besoin d’être réorienté et renforcé. Pour ce faire, il nous faut une prise de conscience à tous les niveaux. Cette journée de réflexion sur le renforcement des soins palliatifs constitue une réelle opportunité pour nous de revisiter notre système de santé en vue d’améliorer la qualité de nos interventions dans le domaine de lutte contre les maladies », a précisé Dr Nomenyo.
Les soins palliatifs viennent donc en appui à la thérapie active et nécessitent l’accompagnement des acteurs aussi bien politiques que sanitaires.
« Les soins palliatifs permettent au patient de vivre avec sa maladie et d’améliorer sa qualité de vie. Le professionnel de santé qui est formé en soins palliatifs est un guerrier pour combattre une maladie », a souligné Dr Agoudavi.
Notons que les soins palliatifs peuvent être requis pour différentes affections y compris les maladies non transmissibles chroniques comme le cancer, les maladies cardio-vasculaires, la broncho-pneumopathie obstructive chronique, l’insuffisance rénale, la maladie chronique du foie, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, la polyarthrite rhumatoïde, les maladies neurologiques, la maladie d’Alzheimer mais aussi les maladies infectieuses comme le VIH/sida et la tuberculose.
Quelques 20 millions de personnes ont besoin chaque année dans le monde de soins palliatifs de fin de vie et autant en auraient besoin pour leur dernière année de vie. 40 millions de personnes environ seraient donc concernées. Sur 20 millions de personnes ayant besoin de soins palliatifs, on estime que 80% environ vivent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Rappelons que durant la 4ème conférence triennale de l’Association Africaine des Soins Palliatifs qui s’est tenue en septembre 2013, les ministres de la santé et les représentants de nombreux pays africains ont mis l’accent sur l’urgente nécessité de promouvoir le traitement de la douleur et les soins palliatifs en Afrique tant par la formation de ressources humaines et l’accès aux médicaments que par la recherche scientifique et l’éducation des populations. FIN
Chrystelle MENSAH
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