PUDC/ Pistes rurales: Première sortie de la mission de supervision dans les Savanes, satisfaction sur « une ou deux pistes » (REPORTAGE)

Ninsao Gnofam (ministre des Infrastructures et des transports) et Mme Khardiata Lo Ndiaye (Représentante Résidente du Programme des Nations Unies au Togo) ont entamé ce mardi dans la région de Savanes (Nord), une mission de supervision des chantiers des pistes rurales exécutées dans le cadre du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), afin de toucher du doigt, l’état d’avancement des travaux.

Dans cette région, la plupart des travaux ontt été lancés en novembre et décembre dernier.

La mission a parcouru cinq pistes rurales. Démarré à Tadjouaré avec la visite de la piste Tandjouaré-Bogou-Yembour-Fré Ghana (tronçon long de 21 km), le périple a pris fin vers Cinkassé où le ministre Gnofam et Mm Khardiata Lo Ndiaye ont fait le tour de la piste Sintoti-Biankouri-RNI (longue de 12 km).

A chaque étape, les deux délégations ont échangé notamment avec les responsables des entreprises (retenues pour les travaux) et les populations.

Sur certains chantiers, la mission a directement échangé avec les ouvriers. Dans certaines localités, les populations ont formulé d’autres doléances.
Dans l’ensemble, « les résultats ne sont pas vraiment à la hauteur de ce qu’on attendait », a avoué le ministre Gnofam à l’issue de cette visite.

« Nous avons été satisfaits sur une ou deux pistes. Bien vrai, les entreprises ont évoqué beaucoup de problèmes, mais par rapport au travail de préparation qui a été fait, on ne devrait pas avoir de retard dans l’exécution de ces travaux », a-t-il souligné.

En principe, la réception technique des ouvrages est prévue le 10 août prochain.

« Chacun doit se mettre sérieusement au travail. Car le PUDC, c’est autre chose. Ce n’est pas ce que nous faisons habituellement », a averti le ministre.
« Avec le PNUD, les choses ont été bien définies depuis la préparation de ce programme. Il n’y aura pas de sentiment », a martelé Gnofam.

Au Total 12 entreprises ont signé en octobre dernier, un contrat avec le PNUD dans le cadre de la première phase des travaux de construction de 406 kilomètres de pistes rurales dans les cinq régions du Togo. Montant global : 11, 4 milliards FCFA. Les durées d’exécution des travaux varient entre 6 et 9 mois.

Le PNUD « n’hésitera pas à appliquer les pénalités de retard »

Ces infrastructures ont pour objectifs, le désenclavement des zones rurales du pays et la dynamisation des économies locales.

La réalisation de ces pistes rurales fait partie de la +composante 1+ (développement d’infrastructures et d’équipements socio-économiques d base) du PUDC.

« Les entreprises savent aussi que le PNUD n’hésitera pas à appliquer les pénalités de retard, conformément aux contrats, pour leur permettre de rehausser le niveau de performance », a rappelé Mme Khardiata Lo Ndiaye.

Par rapport à l’avancement des travaux, a-t-elle poursuivi, « nous avons eu sur certaines pistes, des niveaux d’avancement qui ne nous satisfont pas, parce que certaines entreprises n’ont pas eu la bonne organisation sur le terrain, pour leur permettre, avant l’arrivée des pluies, de réaliser les ouvrages ».

« Nous avons trouvé une situation variable, mais ce qui rassure un tout petit peu, c’est que les dispositions sont prises au niveau des entreprises pour finir les travaux. Pour certains, c’est sûr qu’il y aura un petit dépassement dans les délais », a indiqué la représentante du PNUD au Togo.

S’agissant de la qualité des ouvrages déjà réalisés, « les travaux sont exécutés selon les règles de l’art », a affirmé Mme Khardiata Lo Ndiaye.

Précisons que dans certaines localités, les populations ont formulé d’autres doléances. C’est le cas des populations de Biankouri qui souhaiteraient voir cette fois-ici, leur pont se réaliser, infrastructures abandonnée à mi-chemin depuis des dizaines d’années.

Mercredi, la mission mettra le cap sur la région Kara où d’autres pistes seront également visitées.

En rappel, le PUDC — créé par décret présidentiel en janvier 2016 — est l’un des volets phares de la Stratégie pour la Croissance Accélérée et l’Emploi (SCAPE).

Doté d’une enveloppe de 155 milliards F.CFA (environ 258 millions de dollars) pour une période de 3 ans, le protocole d’accord portant sur son lancement a été signé à New York en février 2016 par le Président Faure Gnassingbé et Mme Helen Clark (Administrateur du PNUD).

Ce programme (exécuté par le PNUD) a pour objectifs de contribuer à l’amélioration significative des conditions de vie des populations vivant dans les zones peu ou mal desservies par les infrastructures et services sociaux et économiques de base.

Le PUDC entend réduire les inégalités sociales, renforcer la productivité des populations, et valoriser la production agricole. FIN

Envoyé spécial, Junior AUREL

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