PNPER: Très faible taux de décaissement (10%), le FIDA prêt à aider le Togo à « relever le défi »

Exécuté depuis plus de trois ans, le Projet National de Promotion de l’Entreprenariat Rural (PNPER) a du plomb dans l’aile, le taux de décaissement étant très faible (10%) et des retards observés à tous les niveaux d’exécution. Tel est le bilan à mi-parcours dressé ce lundi par une mission du Fonds international de développement agricole (FIDA) qui séjourne à Lomé depuis le 26 juin.

Selon les critères du FIDA, ce projet doit normalement être abandonné, parce que le minimum n’est pas atteint.

Le but du PNPER est de contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie en milieu rural en particulier pour les jeunes et les femmes. Il vise notamment à contribuer au développement de l’entrepreneuriat rural, créateur d’emplois rémunérateurs et durables pour les jeunes des communautés rurales.

Pour sa mise en exécution, le Togo a bénéficié d’un accord de prêt et de don d’un montant global de 39,6 millions de dollars américains (soit 19,2 milliards de FCFA) du FIDA.

L’accord de prêt avait été signé en mai 2014 au siège du FIDA à Rome (Italie) et le projet est conçu pour impulser l’émergence et la consolidation de 1.800 petites et micro entreprises rurales plus professionnelles par un meilleur accès aux services financiers et aux marchés et bénéficiera à 280.000 ruraux, notamment les femmes et les hommes des cinq régions du pays (Maritime, Plateaux, Centrale, Kara et Savanes).

Mais depuis son lancement, les choses piétinent et « très peu » d’activités ont été mises en œuvre avec des « résultats très limités », a déploré Mme Esther Kasalu Coffin, Chef de mission du FIDA.

« Le projet a mis en œuvre un certain nombre d’activités, mais pas à un rythme qu’on aurait souhaité. C’est un projet de 6 ans et à ce stade, il devrait être exécuté à plus de 50% », a-t-elle souligné.

« Nous continuerons à travailler avec le Togo pour relever le défi. Car c’est le mandat de notre Institution. Nous n’allons pas nous retirer du Togo, nos n’allons pas abandonner le pays », a promis Mme Coffin.

Selon le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique, la situation « n’est pas reluisante ».

Une feuille de route a été élaborée, afin d’impulser une nouvelle dynamique à la mise en exécution de ce projet, a-t-il précisé.

Une nouvelle mission du FIDA est attendue à Lomé en octobre prochain. FIN

Edem Etonam EKUE

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