Journée mondiale de la lutte contre la désertification: Deux chefs d’Etat aux côtés de Roch Marc Christian Kaboré pour un grand colloque à Ouagadougou

Les présidents Ibrahim Boubacar Keïta (Mali) et Mahamadou Issoufou (Niger) ont assisté jeudi à Ouagadougou aux côtés de leur homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, à la clôture d’un grand colloque en marge de la journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, a constaté la correspondante de l’Agence Savoir News.

Mme Monique Barbut, secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), était également présente à ce colloque placé sous le thème: « Notre terre. Notre maison. Notre futur ».

La convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), a été adoptée le 17 juin 1992 par l’ONU. Ainsi la journée mondiale de la lutte contre la désertification a pour but de nous rappeler les dangers de la désertification et de la sécheresse dans le monde.

Selon l’UNCCD, la désertification est la dégradation des sols dans les zones arides et semi-arides. Quand les sols sont fragilisés, le couvert végétal s’amenuise et le climat impitoyable fait le reste. Cela représente 4 milliards d’hectares de terres émergées (soit 1/3 de la surface du globe) ou encore 1/5ème de la population mondiale. Chaque année, ce sont des milliers d’hectares de sols fertiles qui disparaissent.

Environ 30% du territoire des États-Unis est affecté par la désertification. Le nombre de personnes touchées directement par le problème est en forte croissance et on estime que 280 000 personnes sont mortes des suites de la sécheresse entre 1990 et 2000.

« Ce n’est un secret pour personne, que ces fléaux menacent la survie des populations du monde et principalement celles d’Afrique saharienne et sub-saharienne », a souligné le président burkinabè.

Roch Marc Christian Kaboré appelle alors à une forte mobilisation à tous les niveaux.

« Les tendances actuelles de la dégradation des terres, de la désertification et de la sécheresse sont préoccupantes. Les tempêtes de sable, la faible productivité des terres et la perte de biodiversité ne sont que quelques-unes des conséquences qui menacent l’avenir de l’humanité », a-t-il relevé.

Chaque année, a poursuivi le président burkinabè, « douze millions d’hectares de terres productives sont perdues à l’échelle mondiale, avec, entre autres, le déplacement de familles vers les régions plus humides, les migrations, le chômage des jeunes, le terrorisme et j’en passe ».

La dégradation des sols entraîne la pauvreté et la migration de masse à cause des famines qu’elle génère.

Selon les Nations Unies, environ 60 millions de personnes partiront des zones désertifiées de l’Afrique sub-saharienne pour le Maghreb et l’Europe entre 1997 et 2020). FIN

De Ouaga, Fati SANKARA/ Rédaction

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