Des apprentis de divers corps de métiers formés sur les droits de l’enfant à Kpalimé

Des apprentis de divers corps de métiers ont reçu jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une bonne dose de notions sur les droits de l’enfant et les voies d’accès à la justice, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Organisée par l’association Petite Sœur à Sœur avec l’appui financier de l’ONG Action Medeor et BMZ, cette formation se situe dans le cadre du programme promotion et protection des droits de l’enfant.

Elle s’inscrit dans le cadre de l’exécution des actions de cette association, en faveur des jeunes filles ou apprentis et leurs enfants qui ignorant leurs droits, et qui sont souvent victimes de diverses formes de violations (abus sexuels, violences sexuelles, exploitation sexuelle, violences physiques et psychologiques) et vivent par conséquent une vie de résignation dans un cercle perpétuel d’abus de tous ordres.

Cette session de formation est une opportunité d’information, d’éveil et de motivation pour ces apprenants, afin de leur faire prendre conscience de leur situation, de défendre leurs droits et offrir une meilleure protection à leurs enfants.

Plusieurs notions ont été expliquées aux participants : la protection de l’enfant et l’arsenal juridique du Togo, le code des personnes et de la famille et le système judiciaire relatif à l’enfant (tribunal pour enfant, brigade pour mineur, quartier pour enfant).

On leur a également expliqué les procédures de saisine des forces de sécurité et du système judiciaire en cas de dénie de droit et comment de faire la part des choses entre le règlement des affaires civiles et les affaires pénales en lien avec les forces de sécurité et le système judiciaire.

Dans ses explications, le formateur Batengue Damssane (juge d’enfants près le tribunal de Kpalimé) a indiqué que les procédures relatives aux mineurs en conflits avec la loi concernent le rôle du juge des enfants en matière d’instruction concernant les dossiers des mineurs, le jugement des enfants, le rôle du ministère public et les sanctions pénales prévues pour les enfants.

« La justice pénale juvénile prévoit des mesures éducatives comme sanction. On ne peut condamner un enfant à une peine pénale qu’à l’âge de 16 ans. De 0 à 14 ans, l’enfant est pénalement irresponsable. De 14 à 16 ans, on ne peut prononcer que des mesures éducatives, pas de sanction pénale. Et de 16 à 18 ans, on peut prononcer une peine pénale à l’encontre d’un enfant qui a commis un crime ou a commis un délit et est dans un état de récidive », a longuement expliqué Batengue Damssane.

Pour Mme Marie Ama Yawo-Akototsè (directrice exécutive de Petite Sœur à sœur), cette formation se fait généralement avec les bénéficiaires de l’Ong, afin de les outiller dans la défense de leurs droits.

Ainsi à la fin de ces formations, ces jeunes filles connaissent les droits de l’enfant, afin de ne pas les violer (une fois qu’elles seront patronnes d’ateliers). Ces sessions leur permettent aussi de défendre leurs droits lorsque ceux-ci sont violés et de saisir la justice. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE

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