Des agricultrices des groupements féminins du canton d’Agou Iboè mieux outillées ce jeudi sur les pratiques d’agro-foresterie à Avédjé

Une vingtaine d’agricultrices, membres des groupements féminins venues de six villages du canton d’Agou Iboè ont été mieux outillées sur les techniques et pratiques d’agro-foresterie, lors d’une formation tenue ce jeudi à Avédjé (environ 108 km au nord de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News dans la région.

Cette formation est organisée par l’Association pour la Promotion des Activités de Développement (APAD- International), avec l’appui technique et financier de +Polination+, une Ong Américaine). La formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Promotion de l’Agro-foresterie dans le canton d’Agou Iboè », exécuté sur une durée d’un an.

Ce projet qui vise à promouvoir l’agro-foresterie, est mis en oeuvre dans six villages du canton d’Agou Iboè : Petsi, Blakpa, Avédjé, Vessido, Fiagbomé et Agohoe.

La formation de ce jeudi a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la production agricole des agricultrices de ces six villages du canton d’Agou Iboè, tout en veillant à la conservation du couvert végétal et du sol au pied du Mont Agou.

Plus spécifiquement, il s’agit de renforcer les capacités de ces agricultrices sur les pratiques et techniques de l’agro foresterie, de doter chaque agricultrice formée de jeunes plants et de les accompagner à être des promotrices des pratiques agro-foresteries dans le canton ciblé.

C’est la Ferme agro-écologique +Pensée Positive+ de l’Ong CADO (Centre d’Assistance aux Démunis et aux Orphelins) qui a servi de cadre à cette formation qui s’est déroulée en deux phases: théorie et pratique.

La théorie a consisté à former les participantes sur des modules tels que: « Généralités sur l’agriculture classique et l’agro-foresterie: forces et faiblesses », « Pourquoi l’agro-foresterie?: Aspect comparatif entre agriculture classique et agro-foresterie ».

Cette phase a permis à ces agricultrices de se familiariser et de s’approprier les forces et les faiblesses de l’agriculture classique et la nécessité et l’intérêt d’aller vers une agro-écologie.

Dans la pratique, un exercice de mise en terre des plants a été réalisé, occasion pour les formateurs de montrer à ces agricultrices, comment planter et entretenir un arbre.

« La problématique liée à la dégradation des forêts est une réalité aujourd’hui au Togo et la population de la préfecture d’Agou n’est pas en reste. Nous assistons ces dernières années à des phénomènes de déforestation et de changements climatiques, raison pour laquelle nous avons initié des actions et élaboré des projets sur l’agro-foresterie, afin de renforcer les capacités des groupements de femmes sur les pratiques agro-forestières », a souligné Aményénou Eyram Ferdinand (Chef de projet à APAD-International).

« Nous avons initié ces femmes au cours de la phase pratique sur les techniques et pratiques de mise en terre des plants. Nous leur avons montré comment mettre en terre les plants, comment les entretenir et comment gérer ces plants et les cultures dans les champs. Nous voudrions avoir des femmes qui soient aptes à pouvoir pratiquer l’agro-foresterie, puisqu’elles auront suffisamment d’éléments pour pouvoir pratiquer l’agriculture associée à la protection des plants dans leurs champs », a-t-il précisé.

« Donc de façon générale, nous attendons que ces femmes commencent déjà par initier des champs dans lesquels on peut retrouver des plants pour les conserver dans l’écosystème », a ajouté M. Amégninou.

« Au cours de la phase théorique, nous avons beaucoup mis l’accent respectivement sur les avantages et les inconvénients de l’agro-foresterie et de l’agriculture conventionnelle qui est axée sur l’utilisation des pesticides chimiques et le déblaiement des surfaces cultivables. Donc, nous avons amené ces femmes à cerner le bien-fondé de l’agro-foresterie qui est d’abord une attitude et un comportement », a pour sa part indiqué Séna Komlan Dzahini (formateur).

Précisons qu’à la fin de la formation, des jeunes plants ont été offerts à chaque participante, un geste de l’Ong CADO pour leur permettre de restaurer le couvert végétal dans leurs champs et de réduire les risques liés à leur dégradation. FIN

D’Agou Avédjé, Ahmed MAESTRO

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