Après les mesures du gouvernement : La décision de la « base » des syndicats attendue ce samedi

La Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET qui regroupe quatre syndicats) tiendra son Assemblée générale samedi après-midi, rencontre au cours de laquelle la « base » doit se décider, suite aux mesures annoncées vendredi par le gouvernement.

Les membres de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN) seront également associés à cette rencontre, qui sera suivie d’une conférence de presse, selon ces syndicats.

Le Premier ministre Selom Komi Klassou a annoncé vendredi, une série de mesures en faveur des enseignants, suite à la crise qui secoue le secteur depuis plusieurs mois.

Comme mesures, le gouvernement a décidé de doubler la prime d’incitation à la profession enseignante.

Les enseignants perçoivent une prime d’incitation de 10.000 F.CFA. Donc, désormais, ils recevront 20.000 F.CFA. Cette revalorisation prendra effet à compter du 1er avril.

Dans leurs revendications, les enseignants grévistes réclament une prime « conséquente ».

« Ce n’est pas rien, mais le gouvernement peut encore faire un peu d’effort. Ça va se négocier », avait laissé entendre Atsou Atcha (porte-parole de la CSET).

La CSET exige également un « accord clair » sur la date d’application du statut de l’enseignant qui sera adopté, ainsi que les différents avantages.

Le gouvernement a décidé de mettre en place, avant la fin de ce mois, un comité de rédaction élargi aux partenaires en développement qui nous accompagnent. Ce statut sera adopté dès la rentrée scolaire 2017/2018.

« Il permettra de préciser entre autre, les procédures en matière d’affectation et de mutation des enseignants », avait précisé le Premier ministre.

Ce dernier n’a pas manqué d’étaler toutes les « mesures incitatives » prises par le gouvernement ces dernières années, en faveur des enseignants.

Mais ces enseignants sont-ils vraiment satisfaits de ces nouvelles mesures (le doublement de la prime incitative et l’adoption du statut particulier dès la rentrée) ? Vont-ils continuer leur mouvement de grève?…

Précisons que le secteur de l’éducation est fortement secoué par des grèves à répétition depuis le début de la rentrée (en octobre), et des manifestations de rues des élèves (à Lomé et dans plusieurs localités du pays) pour exiger les cours.

Certains élèves n’hésitent pas à déloger leurs camarades des écoles privées. FIN

Photo @ Archives.

Edem Etonam EKUE/ Abbée DJAGLO

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