Les Associations « SOS Journaliste en Danger » et Journalistes pour les Droits de l’Homme (JDHO) ont condamné lundi, l’agression du journaliste et reporter photographe à l’hebdomadaire « Le Canard Indépendant » et au bimensuel « Sika’a » Frédo Attipou, par les forces de l’ordre lors de la manifestation vendredi dernier des Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODDH); suite à la polémique née du « double » rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) sur des allégations de tortures.
Quelques milliers de togolais étaient descendus dans les rues de la capitale togolaise pour exiger la démission du gouvernement et des sanctions à l’encontre des tortionnaires.
Selon « SOS Journaliste en Danger » et JDHO dans un communiqué conjoint rendu public, M.Attipou a été « violemment agressé par une horde de forces de sécurité, alors qu’il filmait un incident consécutif à la saisie d’une moto par les forces de l’ordre à la hauteur du siège de Moov » lors de cette manifestation.
« Le journaliste a été pris à partie par un agent des forces de l’ordre qui lui a asséné un coup de point à l’œil gauche pendant qu’un autre l’assommait du dos par un coup de bâton. L’ensemble des forces de sécurité présentes sur les lieux se sont ensuite jetées sur le journaliste le rouant de coups de bâtons, de pieds et de ceintures: le lieutenant-Colonel Kondi et un commissaire de police se sont précipités sur les lieux pour s’enquérir de la situation », indique le communiqué.
« Après avoir écouté la version des faits des forces de l’ordre et celle du journaliste, le lieutenant-colonel Kondi a pris le numéro de téléphone du journaliste. Quelques instants après, c’est le ministre de la sécurité qui appelle au téléphone le journaliste pour lui présenter les excuses tout en demandant à le voir en personne. Vu les blessures et autres hématomes causées par cette agression sauvage, le journaliste accompagné d’un membre de la LTDH s’est rendu au CHU-Tokoin pour les soins appropriés. Dans la soirée, le journaliste toujours accompagné d’un membre de la LTDH, a été reçu autour de 20H30 par le ministre de la sécurité qui lui a remboursé les frais d’ordonnance soit 38.000 F.CFA et ceux de déplacements, soit 10.000 F.CF », souligne le communiqué.
« SOS Journaliste en Danger » et JDHO « constatent avec regret que cette nouvelle agression d’une rare sauvagerie, vient s’ajouter à une série de bavures des forces de l’ordre à l’endroit des journalistes sans que les auteurs aient été soumis à la rigueur de la loi ».
« Tout en saluant la démarche » du ministre de la sécurité, ces deux Associations « tiennent à dénoncer ce comportement d’autre temps de certains éléments des forces de sécurité ».
Elles exigent que des « mesures soient prises pour mettre fin non seulement à ces agressions récurrentes des journalistes sur les lieux de reportage », mais « sanctionner les auteurs conformément à la loi ».
Junior AUREL
Savoir News, La Maison de L’INFO
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